Zoolander 2 : une suite divertissante mais inégale du classique culte

Quand l’annonce d’une suite à la comédie culte Zoolander (2001) est tombée, les fans ont partagé un mélange d’excitation et d’appréhension. Le mannequin stupide mais attachant Derek Zoolander allait-il réussir à briller une seconde fois ? Avec Ben Stiller, Owen Wilson et Will Ferrell de retour, sans oublier une avalanche de caméos de célébrités, Zoolander 2 avait tous les ingrédients d’un succès assuré. Pourtant, malgré quelques éclats de rire, la magie du premier film n’est jamais totalement retrouvée.


Une intrigue confuse déguisée en enquête policière

Contrairement à l’original centré sur la rivalité Derek/Hansel, Zoolander 2 introduit une enquête pseudo-policière. Une série de pop stars (Justin Bieber, Ariana Grande, Katy Perry…) sont assassinées dans des circonstances mystérieuses. L’agent d’Interpol Valentina Valencia (Penélope Cruz) recrute les anciens mannequins pour résoudre l’affaire.

Derek et Hansel sortent donc de leur retraite forcée et affrontent leurs fantômes : la mort tragique de Matilda, la perte de Derek Jr., leur fils… et bien sûr, le retour du mégalomane Mugatu (Will Ferrell).

Si l’idée avait du potentiel, le résultat est trop brouillon : trop de sous-intrigues, trop de personnages, trop de gags qui diluent le fil narratif principal. L’humour prend souvent le pas sur l’histoire, au détriment de la cohérence.


Retrouver l’esprit du premier film ? Mission semi-réussie

L’un des défis majeurs du film est de raviver l’alchimie unique du premier Zoolander. Le duo Stiller/Wilson fonctionne toujours, mais les gags paraissent souvent recyclés. Les personnages semblent figés dans leurs stéréotypes sans réelle évolution.

L’introduction du fils de Derek aurait pu apporter un peu de profondeur émotionnelle, mais cette sous-intrigue est vite éclipsée par des scènes farfelues et des clins d’œil à répétition.


Les caméos de célébrités : bonus ou distraction ?

Le film regorge de caméos impressionnants : Justin Bieber, Benedict Cumberbatch, Sting, et bien d’autres. S’ils amusent ponctuellement, ces apparitions ressemblent parfois à de simples gadgets publicitaires.

Le trop-plein de célébrités nuit à l’intrigue principale, donnant l’impression d’un enchaînement de sketchs plutôt qu’un film structuré. On perd facilement le fil de l’enquête au profit du clin d’œil people.


Humour absurde : entre éclats de rire et blagues forcées

Si certains passages sont hilarants (notamment ceux où Derek et Hansel tentent de comprendre la mode 2.0), d’autres tombent à plat. L’humour forcé et les punchlines téléphonées côtoient des moments vraiment drôles.

Le film tente aussi de livrer une satire sur la célébrité, les réseaux sociaux et la superficialité du monde de la mode, mais le propos reste souvent en surface ou maladroit.


Verdict : un divertissement imparfait mais pas inutile

Zoolander 2 n’est clairement pas à la hauteur du film original, mais il n’est pas non plus un désastre complet. Malgré un scénario confus et des choix discutables, le film parvient à offrir un moment léger, porté par la nostalgie et l’absurde.

Pour les fans de la première heure, la suite vaut le coup d’œil, ne serait-ce que pour retrouver ces personnages loufoques. Pour les autres, l’intérêt sera sans doute plus limité.


Recommandations et conclusion

Si Zoolander fait partie de vos comédies cultes, Zoolander 2 mérite d’être vu, même s’il ne provoque pas le même éclat de génie. Il amuse, il déçoit parfois, mais il reste fidèle à l’univers délirant qu’il prolonge.

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