Atoman : Le super-héros marocain le plus catastrophique
Dans le monde des films de super-héros, le public s’attend généralement à un certain niveau de qualité, de production et de narration. Mais parfois, un phénomène cinématographique surgit et bouleverse toutes les attentes, laissant les spectateurs perplexes face aux fondements mêmes du cinéma. C’est exactement le cas du film marocain Atoman, un désastre cinématographique qu’il faut voir pour le croire.
Dans cette critique détaillée, nous plongeons dans les profondeurs de cette production calamiteuse, explorant les performances hallucinantes, l’intrigue incohérente et l’audace pure des réalisateurs qui ont osé donner vie à ce projet. Préparez-vous à être à la fois divertis et horrifiés en découvrant les multiples couches de cette catastrophe cinématographique.
Un film de super-héros qui défie toute catégorisation
Dès le premier visionnage d’Atoman, on est complètement perplexe, ne sachant pas si l’on assiste à une tentative sérieuse de film de super-héros ou à une parodie élaborée. Le niveau d’amateurisme est si profond qu’il est presque impossible de croire qu’il s’agit d’un projet sérieux.
Comme le souligne le critique, le jeu des acteurs est si catastrophique qu’il rappelle le célèbre sketch « Velpo » du groupe comique français Les Inconnus. Les performances sont si exagérées et dénuées de toute nuance qu’on croirait que les acteurs sabotent délibérément le film.
L’acteur principal, un rappeur nommé L’Artiste, est complètement mal choisi et livre une interprétation douloureuse à regarder.
L’acteur incarnant le personnage du « maître », censé guider le héros dans son parcours, est si mauvais que le critique n’a même pas tenté de l’imiter, de peur de ne pas rendre justice à l’horreur de l’original.
Un autre rappeur, Doudou Masta, incarne l’antagoniste, et sa tentative de copier le personnage de Wesley Snipes dans Demolition Man est un véritable désastre.
L’incrédulité du critique est palpable, essayant de comprendre comment une équipe de production entière a pu valider un projet aussi catastrophique, et pire encore, laisser ces performances affligeantes atteindre le montage final. Cela témoigne du pouvoir de l’illusion et de la détermination de certains réalisateurs à mener à bien leur vision, quelle que soit la qualité du produit final.
Une intrigue convolutée et absurde
Si les performances n’étaient pas déjà assez déroutantes, l’intrigue d’Atoman l’est encore davantage. Le critique décrit le récit comme un enchevêtrement incompréhensible, passant d’un élément à l’autre sans logique apparente, laissant le spectateur totalement perdu.
Le film suit Hakim, qui survit miraculeusement à une expérience proche de la mort et découvre un pouvoir en lui crucial pour la survie de l’humanité. Mais la manière dont ce postulat est exécuté est totalement déroutante.
Le film mêle espionnage, découvertes archéologiques et univers de hackers, tous complètement déconnectés les uns des autres.
Le critique compare l’expérience à un film qui passerait d’un récit de super-héros à une aventure archéologique puis à une histoire de mafia, laissant le spectateur tenter de reconstituer le fil narratif.
Les tentatives d’imiter le style grandiose de réalisateurs comme Zack Snyder tombent à plat, les « séquences de vol » et les scènes de combat étant de pâles imitations de celles de Man of Steel.
L’intrigue devient encore plus confuse avec l’ajout d’un « sidekick », décrit comme un personnage à la Jar Jar Binks, qui ne fait qu’alourdir un récit déjà surchargé.
Des influences mal maîtrisées
L’un des aspects les plus fascinants d’Atoman est le désir apparent du réalisateur d’imiter les styles et tropes de films de super-héros et d’action à succès. Mais selon le critique, l’exécution est si maladroite qu’elle devient à la fois amusante et désespérante.
Le réalisateur, surnommé « le Réel », admire visiblement Zack Snyder, tentant de reproduire certaines séquences visuelles et structures narratives de l’univers DC. Malheureusement, ces tentatives échouent lamentablement.
Les séquences inspirées des « anciens dieux » de Man of Steel sont jugées pitoyables, et les scènes de vol sont de mauvaises copies des moments iconiques du film de Snyder.
Le réalisateur tente aussi d’imiter les combats de la saga Matrix, ainsi que le final inspiré d’anime façon Dragon Ball, mais là encore, le résultat est catastrophique, démontrant son incapacité à transformer ses inspirations en une expérience cohérente et captivante.
Une lueur d’espoir au milieu du chaos
Au milieu de ce naufrage cinématographique, le critique trouve une lueur d’espoir dans la prestation de Samy Naceri.
Acteur chevronné, il est le seul du casting à délivrer une performance relativement crédible, bien que « juste au-dessus de l’eau » face à une production si désastreuse.
La reconnaissance de ce talent rappelle qu’il peut exister une parcelle de professionnalisme même au sein d’un chaos absolu. C’est une preuve du pouvoir de l’expérience et du savoir-faire, même contre toute attente.
Une leçon pour les cinéastes en herbe
L’analyse approfondie d’Atoman révèle que ce film n’est pas seulement source d’amusement, mais aussi une mise en garde pour les aspirants réalisateurs. L’ampleur des échecs rappelle l’importance du talent, des ressources et d’une vision créative claire.
L’incrédulité du critique face à l’acceptation de ce projet par une équipe entière souligne le pouvoir de l’illusion et la détermination de certains à aller jusqu’au bout, peu importe la qualité du résultat.
Pour les cinéastes en herbe, Atoman rappelle que passion et ambition ne suffisent pas à créer un film réussi. C’est une leçon sur l’importance de perfectionner son art, de s’entourer de collaborateurs talentueux et de reconnaître ses propres limites.
Une expérience de visionnage unique
Malgré les critiques, le film peut offrir une expérience unique : le regarder comme un spectacle partagé où le public embrasse l’absurdité totale de la production.
Le critique fait un parallèle avec le culte The Room, où les spectateurs se réunissent pour se divertir des défauts du film. Avec Atoman, une approche similaire pourrait créer un moment communautaire hilarant, où l’on rit, grimace et se lie d’amitié autour d’un désastre cinématographique monumental.
Pour ceux qui osent s’aventurer dans l’univers d’Atoman, l’expérience sera un véritable rollercoaster émotionnel : du rire à l’incrédulité, jusqu’à une profonde tristesse en réalisant que le film a été fait avec sincérité. Mais pour ceux qui acceptent cette folie, la récompense peut être unique et inoubliable.
Une anomalie cinématographique inexplicable
Au final, Atoman reste une anomalie cinématographique défiant toute explication. C’est un film qui remet en question les limites de ce que nous considérons comme « bon » ou « compétent » au cinéma, et qui nous oblige à revoir nos préconceptions sur la narration et l’expression visuelle.
Qu’on le considère comme un objet de divertissement, une mise en garde ou une expérience collective, une chose est sûre : ce film laissera une empreinte indélébile dans votre conscience cinématographique. Une œuvre qu’il faut voir pour le croire et qui suscitera débats et discussions pendant de nombreuses années.



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