10 super-héros Marvel et DC étonnamment similaires

La rivalité entre Marvel et DC Comics est l’une des plus anciennes et emblématiques de l’industrie de la bande dessinée. Au fil des décennies, ces deux géants de l’édition se sont régulièrement inspirés des personnages, intrigues et archétypes de l’un et de l’autre. Cette dynamique a donné naissance à une série de super-héros aux ressemblances frappantes, souvent perçus comme des échos ou des miroirs d’un univers à l’autre.
Dans cet article approfondi, nous allons explorer quelques-unes des similitudes les plus notables entre les héros de Marvel et ceux de DC, en retraçant leurs origines, leurs pouvoirs, et les contextes créatifs qui ont conduit à leur création.
Bumblebee et la Guêpe : mini-héroïnes à grand impact

Bumblebee, introduite en 1977 dans les Teen Titans de DC, partage de nombreuses caractéristiques avec la Guêpe (The Wasp) de Marvel, membre fondatrice des Avengers. Toutes deux possèdent la capacité de rétrécir et de voler grâce à leur combinaison spéciale.
Le parallèle est si évident que même les créateurs ont reconnu l’inspiration. Robert Reynolds (le Sentry), lui-même conçu comme une figure miroir de Superman, est issu de cette même logique de réinterprétation. Bumblebee est ainsi perçue comme une adaptation directe de la Guêpe, témoignant de la perméabilité créative entre les deux maisons.
Sentry et Superman : le reflet torturé de l’Homme d’Acier

Sentry, personnage Marvel introduit en 2000, est souvent vu comme le pendant sombre de Superman. Créé par Paul Jenkins et Jae Lee, Sentry possède des pouvoirs quasi divins, mais il est hanté par une entité intérieure destructrice appelée le Void.
Jenkins a confirmé que Sentry avait été conçu comme « le Superman de Marvel », mais avec une dimension psychologique bien plus tragique : une exploration du prix mental à payer quand on détient un tel pouvoir. Cette approche subvertit le modèle traditionnel du héros invincible et moralement irréprochable.
Aquaman et Namor : souverains des profondeurs

Namor, le prince atlante de Marvel, a vu le jour en 1939, tandis qu’Aquaman a été introduit chez DC en 1941. Tous deux règnent sur l’océan, communiquent avec les créatures marines et partagent une immense force physique.
Malgré des différences de personnalité — Namor étant souvent un anti-héros colérique, tandis qu’Aquaman est dépeint comme noble et loyal —, leurs histoires suivent un schéma commun : la lutte entre le monde marin et la surface, et la défense de leur royaume contre des menaces extérieures.
Doctor Strange et Doctor Fate : maîtres des arts mystiques

Doctor Fate, apparu en 1940 chez DC, précède Doctor Strange de Marvel, introduit en 1963. Tous deux sont des sorciers suprêmes de leurs univers respectifs, chargés de maintenir l’équilibre cosmique face aux forces occultes.
Visuellement, ils diffèrent — Strange arbore une barbe emblématique, Fate un casque doré mystérieux — mais leur rôle narratif est comparable : ils sont les gardiens des réalités mystiques, souvent sollicités en cas de crise magique ou interdimensionnelle.
Captain America et Guardian : les sentinelles patriotes

Captain America, apparu en 1941, est l’un des super-héros les plus emblématiques de Marvel. Ce soldat modifié par le sérum du super-soldat incarne le patriotisme durant la Seconde Guerre mondiale. L’année suivante, en 1942, ses créateurs Joe Simon et Jack Kirby introduisent Guardian chez DC : un policier portant un bouclier et luttant contre les nazis.
Bien que moins populaire, Guardian représente une autre facette du héros patriotique. La similitude est telle qu’on pourrait considérer Guardian comme une « itération parallèle » de Captain America dans l’univers DC.
Green Lantern Corps et Nova Corps : les flics de l’espace

Le Green Lantern Corps de DC (1959) et le Nova Corps de Marvel (1976) incarnent deux forces de maintien de la paix intergalactiques. Les premiers utilisent des anneaux de pouvoir alimentés par leur volonté ; les seconds exploitent la Nova Force, une énergie cosmique partagée.
Leur mission est similaire : protéger l’univers de menaces cosmiques. Chaque membre est choisi pour ses compétences et son courage, renforçant le thème du devoir héroïque à l’échelle stellaire.
New Gods et Éternels : divinités cosmiques

Créés tous deux par Jack Kirby, les New Gods de DC (années 1970) et les Éternels de Marvel (1976) explorent la mythologie cosmique. Les premiers vivent sur les planètes New Genesis et Apokolips, tandis que les Éternels sont le fruit d’expériences des Célestes.
Leur esthétique, leurs pouvoirs quasi divins et leur rôle dans l’équilibre universel traduisent la fascination de Kirby pour les récits épiques et les allégories philosophiques. Les deux groupes posent des questions sur le destin, le libre arbitre, et l’héritage cosmique.
Lobo et Wolverine : antihéros brutaux

Wolverine, lancé en 1974, est l’un des X-Men les plus populaires, connu pour sa régénération, ses griffes et son tempérament sauvage. Lobo, introduit en 1983 par DC, commence comme un chasseur de primes relativement sage avant de devenir un antihéros ultraviolent dans les années 1990.
Avec leur nature bestiale, leur humour noir et leur brutalité assumée, les deux personnages incarnent une version cynique du super-héros, éloignée des archétypes traditionnels. Ils séduisent par leur complexité et leur marginalité.
X-Men et Doom Patrol : les marginaux en quête d’acceptation

Les X-Men de Marvel (1963) et la Doom Patrol de DC (1963 également) sont deux équipes composées d’individus rejetés par la société à cause de leurs différences. Dirigées par des mentors brillants mais mystérieux (Professeur X pour les X-Men, Niles Caulder pour la Doom Patrol), elles explorent la thématique de l’exclusion sociale et du besoin d’appartenance.
Leur similitude temporelle a longtemps alimenté les débats sur qui a inspiré qui. Mais il est plus probable qu’elles reflètent toutes deux l’air du temps, à une époque où la différence devenait un sujet central dans les récits de fiction.
Conclusion : une rivalité féconde
La rivalité entre Marvel et DC ne se résume pas à une compétition commerciale. Elle a favorisé une richesse créative rare, faite de clins d’œil, d’échos et d’influences réciproques. Ces personnages aux histoires croisées témoignent de l’évolution du genre super-héroïque et de la manière dont les idées circulent, se transforment et se répondent.
Qu’on soit passionné de comics, artiste en herbe ou simple amateur de culture pop, comprendre ces connexions enrichit notre lecture des œuvres. La prochaine fois que vous découvrirez un personnage familier dans un autre univers, posez-vous la question : est-ce une copie, une inspiration… ou une réinvention ?
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